Communiqué de presse de la fédération du PS : violences faites aux femmes, des moyens pour agir sont nécessaires

Des moyens pour agir sont nécessaires

 

 » Le Grenelle des violences conjugales vient de s’ouvrir alors que le terrible seuil des 100 femmes tuées en 2019 est désormais franchi. La lutte contre ces violences est sans aucun doute le combat féministe du XXle siècle car y transparaît l’expression ultime de l’inégalité femmes-hommes.

 

En France, près de 220 000 femmes chaque année déclarent avoir été victimes de violences phy­siques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint. En 2018, 121 femmes en sont mortes ! Combien seront-elles en 2019 ? Combien aussi resteront traumatisées, marquées à jamais dans leur corps et handicapées ? Combien mettront fin à leurs jours pour apaiser leurs souffrances ? Et combien d’enfants seront les victimes collatérales de ces violences et féminicides ?

 

Pourquoi en sommes-nous là ? Les plaintes des femmes victimes sont souvent minimisées, parfois classées sans suite, les paroles remises en cause, les témoignages délégitimés et cette violence est acceptée socialement quand d’autres sont combattues ardemment. Cette acceptation sociale explique les faibles moyens consacrés à la lutte contre ces violences. En France, 79 millions d’euros par an seulement sont mobilisés contre ce fléau quand c’est 12 fois plus qu’il faudrait selon une étude du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes de 2018, réalisée sous la Présidence de Danièle Bousquet, ancienne députée des Côtes d’Armor.

 

Pourtant la loi n’a cessé de se renforcer : 9 lois depuis 1994 ont été votées. Sur les territoires, dans les collectivités, en Ille-et-Vilaine, des politiques volontaristes sont mises en œuvre depuis de nombreuses années : lieux de mise à l’abri et d’accompagnement, soutien aux associations, charte contre les violences conjugales, téléphone grave danger, intervenants sociaux en gendarmerie, accueil d’urgence pour les femmes victimes et leurs enfants, formations des professionnels … Ces initiatives doivent maintenant être généralisées et renforcées dans le cadre d’un pacte Etat-Collectivité.

 

Les socialistes d’Ille-et-Vilaine considèrent que les premières mesures du Grenelle sont essentielles mais qu’elles restent insuffisantes. Ils demandent que des moyens dédiés soient déployés à la hauteur des enjeux, pour la parentalité, dans l’éducation nationale, la police, la justice, auprès des hôpitaux, des services sociaux, dans les collectivités et les associations pour agir véritablement et éradiquer enfin ces violences de genre.

 

D’ici la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes le 25 novembre prochain, les socialistes d’Ille-et-Vilaine font appel aux forces humanistes, féministes, sociales et de progrès d’Ille-et-Vilaine pour organiser chaque mois un rassemblement à Rennes contre les Violences Faites aux Femmes afin que le Grenelle apporte les moyens tant attendus pour agir concrètement.

 

Dates des rassemblements : les vendredis 27 /09, 25/ 10 et 22/11 à 18H Place de la République à Rennes.  »

Béatrice HAKNI-ROBIN, Secrétaire fédérale à l’égalité Femmes-Hommes

Christophe FOUILLERE, Premier secrétaire fédéral

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